Sites Naturels

Parc National d'Addo

Parc national des éléphants de Addo
Ce parc de superficie modeste se situe dans l’état du Cap Est en Afrique du sud. Il est à 72 km au nord de Port Elizabeth. Ce parc a été créé pour protéger les derniers éléphants survivants des immenses troupeaux qui parcouraient cette région jusqu’au Cap de Bonne Espérance. Après l’arrivée des colons ils n’étaient plus qu’une poignée au bord de l’extermination totale. Aujourd’hui, ce sont 280 éléphants qui occupent ce parc.
Le premier contact avec Addo peut être déconcertant car on rentre tout d’abord dans un parc à la sud africaine : rangers armés à l’entrée et triple réseau de clôture. Ensuite, on circule sur des pistes enserrées dans une végétation très dense qui rappelle la garrigue languedocienne. Il semble impossible d’y voir quelque animal que ce soit, tout au plus aperçoit-on un bout d’éléphant au bout d’une heure. Très vite le photographe se sent frustré. Et puis la magie opère, perdu au bout d’une piste en cul de sac, on s’arrête et voilà un superbe troupeau qui sort de la végétation, prend la piste et vient vers nous : des éléphantes avec plein de petits qui font les pitres, exceptionnel ! Le lendemain c’est un véritable enchantement. La faune est abondante, les phacochères ne sont pas farouches et permettent de faire des superbes portraits. Les oiseaux sont très abondants et faciles à photographier et, de plus, en ce début d’octobre, c’est la pleine période de reproduction pour les tortues Geochelone pardalis ; images hors normes que ces femelles poursuivies par plusieurs prétendants ; accouplement à la clef bien photographié. Au passage quelques photos insolites de bubales sous la pluie ou d’Autruche. L’apothéose sera le lendemain, au point d’eau, où viennent les éléphants. Lorsque nous arrivons il y a quelques mâles et des jeunes qui prennent leur bain de boue ; et puis, du fond, apparaît un grand troupeau de femelles avec les petits : c’est un forêt de trompes dressées qui approche ; le premier groupe s’éclipse pour laisser sa place. Devant l’objectif ce seront 15 minutes de bain de boue et de galipettes d’éléphanteaux. Une femelle se détache du groupe et frôle la voiture ; depuis l’intérieure de notre petite Toyota Tazz nous ne voyons que des colonnes de pattes et l’extrémité de la trompe, un ange passe… en silence et calmement mais le souvenir restera gravé à jamais. Je ramènerai d’Addo quelques unes des plus belles images de ce voyage.
L’hébergement, bien qu’un peu plus cher que dans d’autres parcs, reste abordable comme toutes les structures touristiques en Afrique du sud qui se démarque en cela de ses voisins comme la Namibie ou le Botswana qui n’acceptent qu’un tourisme de luxe (lodges hors de prix ou camping). Nous avions choisi un cottage situé dans un mini village qui avait indéniablement un air de Bretagne.